Le CRA de Lyon

Les CRA de Lyon se trouvent à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, sur la commune de Colombier-Saugnieu. Le premier se situe en face de l’hôtel Ibis Budget, ; et le deuxième se trouve juste après les locations de voiture (rue de l’allemagne). Ils sont difficiles d’accès en transports. Cela fait partie de la répression : pour isoler encore plus les détenu·es et empêcher les soutiens, les CRA sont souvent situés dans des coins paumés, à l’abri des regards, et parfois tout près des aéroports pour enfermer au plus près des lieux de la déportation.
La navette Rhône-Express dépose à 15 minutes des CRA mais coûte 16 euros. On peut aussi y aller en transports en prenant le tram T3 jusqu’à l’arrêt « Meyzieu Z.I. ». Puis prendre le bus C47 jusqu’à l’arrêt Aéroport Terminal 1 pour le deuxième CRA, Cargo Port pour le premier (~1h depuis Lyon, jusqu’à 2h pour le retour). En voiture, il faut environ 30 minutes depuis le centre de Lyon.
Pour y aller à pieds depuis le rhone express ou le bus 47:  sortir de la gare au niveau du dépose minute, longer la gare par la gauche (c’est-à-dire que la gare et l’aéroport se trouvent sur votre droite). Traverser le passage piétons au bout de la route pour prendre ensuite à gauche en longeant la quatre voies (celle-ci se trouve donc sur votre gauche). Suivre le panneau rouge « Secours incendie » en prenant la première sortie tout de suite à droite. Continuer tout droit pendant plusieurs minutes, dépasser le petit rond point en continuant encore tout droit (donc là il faut arrêter de suivre le panneau « Secours incendie ») et une fois le rond point dépassé c’est la première sortie à droite (il y a un panneau qui indique « CRA de Lyon 2 »). Compter 15 minutes de marche.

En théorie, les visites sont possibles tous les jours de 9h30 à 11h 30 et de 14h à 18h15. Il faut appeller la PAF (Police Aux Frontières) au 04 87 76 82 69 pour prendre rendez-vous. Si on le souhaite, il est parfois possible de rencontrer plusieurs personnes en même temps. Dans les faits, ce droit de visite est bien souvent entravé par toute une série de pratiques de dissuasion destinées à maintenir les détenu·es dans l’isolement, et donc à pouvoir faire des CRA des zones de non-droit à l’abri des regard : longues attentes à l’entrée du centre, sans espace pour s’asseoir ni s’abriter ; décisions arbitraires de suspendre ou retirer le droit de visite ; fouilles au corps et humiliations verbales de la part des policièr·es ; mensonges sur la disponibilité des parloirs ; interdictions arbitraires d’amener certains objets ou denrées ; pressions sur les prisonnièr·es recevant la visite de personnes associées au milieu militant… En temps de covid et de confinements successifs, le droit de visite est encore plus souvent méprisé.

Un moyen de soutenir matériellement les personnes incarcérées est de leur apporter des téléphones sans caméras, car leurs téléphones personnels leurs sont retirés à l’arrivée au CRA pour qu’aucune image ne sorte. Argent, cigarette, nourriture sont aussi bienvenus : tout coûte cher au CRA, et il n’est pas possible de cantiner.

On peut aussi téléphoner aux prisonnièr·es via les cabines téléphoniques du CRA, pour témoigner de notre solidarité. À Lyon, les numéros sont :
POUR LE DEUXIEME CRA :
B1: 04 72 53 04 73 ou 04 72 53 97 21
B2: 04 72 53 09 52 ou 04 72 53 96 06
B3: 04 78 47 53 22 ou 04 72 53 08 77
B4: 04 72 53 09 15
B5: 04 72 53 09 90 ou 04 72 53 92 07
B6: 04 72 53 05 96 ou 04 72 53 97 21
B7: 04 72 53 07 59 ou 04 72 53 04 70
POUR LE PREMIER CRA :
Aile orange : 04 72 22 09 99
Aile jaune : 07 72 22 09 19
Aile bleue : 04 72 22 08 18
Aile rouge : 07 37 46 27 15
Aile verte : 04 26 22 99 03 (zone famille) /04 26 22 99 02 (zone femme)
 Les cabines ne fonctionnent pas toujours, ce qui renforce encore l’isolement. On peut aussi joindre Forum (04 72 23 81 31/64, +33 [0]4 72 23 81 64/31, +33 [0]6 22 50 73 60), ou directement l’administration du CRA au 04 87 24 90 50.

Attention si vous appelez les cabines dans la perspective de publier un témoignage, veillez à bien expliquer votre démarche aux personnes et à respecter leur choix en matière d’anonymisation : ne diffusez pas leur prénom ou des audios de leur voix sans leur autorisation, cela les expose à une arrestation, un procès, une peine de prison, le tabassage des flics à l’intérieur, etc.