Mobilisation nationale contre les violences pénitentiaires le dimanche 29 mai

Appel rejoindre la manifestation appelée par l’Association Idir Espoir et Solidarité !

Le 29 mai 2022 auront lieu des évènements pour protester contre les violences pénitentiaires, les mitards et les morts en détention. RDV à Lyon, place Bellecour à partir de 14h… et ailleurs en france !

L’association Idir, Espoir et Solidarité a été créée suite au décès de Idir au mitard (quartier disciplinaire) de la prison de Lyon Corbas en septembre 2020.
Pour la seconde année, nous appelons à organiser le dernier dimanche du mois de mai (dimanche 29 mai 2022), une grande mobilisation à l’échelle nationale, contre les violences pénitentiaires et les morts en prison, et pour la fermeture des mitards et des quartiers d’isolement.

En prison, les violences de la part de l’institution et du personnel sont nombreuses, et se passent généralement dans le silence. Il est très difficile pour les détenus de faire respecter leurs droits, car la justice est souvent complice de l’administration pénitentiaire.

Les morts en prison se succèdent sans que rien ne change. Parfois il s’agit d’un refus clair de l’administration de soigner les détenus malades; parfois, des détenus meurent dans des incendies de cellule qu’ils ont provoqué car ils ont très peu de moyens pour se faire entendre; la violence de l’enfermement amène au désespoir, et ce sont ces conditions insupportables qui poussent de trop nombreux détenus au suicide; parfois, il s’agit de meurtres, qui sont maquillés en suicides.

Le mitard, et les quartiers d’isolement, sont des lieux faits pour briser les détenus, et ce sont les endroits principaux où ont lieu les violences et les morts, car ils sont à l’abri des regards. L’isolement est depuis longtemps considéré comme une torture.

Les détenus ne sont pas de simples numéros d’écrou. Ils ont le droit à la considération, et leurs vies comptent. Nous voulons que tout cela cesse.

  • Nous ne voulons plus de violences de la part de l’administration pénitentiaire
  • Nous ne voulons plus de morts en prison.
  • Nous voulons la fermeture des quartiers disciplinaires, et des quartiers d’isolement.

Nous invitons chacun à organiser dans sa ville, selon ses possibilités, un événement à cette occasion. Manifestation, rassemblement, projection, discussion, présence en ville ou devant la prison… tenez nous au courant, l’union fait la force!

A Lyon, nous ferons une manifestation à 14h au départ de la place Bellecour, et nous comptons sur vous!

 

Après la manifestation, apéro et cantine de soutien à l’Ile égalité : bouffe, concerts, open mic, de 19h30 à minuit au 4 rue de l’Égalité, 69100 Villeurbanne (métro Cusset).

Témoignage de X « on dit le pays des droits de l’homme quand on se donne cette étiquette il y a un degré de respecter les humains »

X témoigne de son quotidien au 2 ème CRA de Lyon,  après 75 jours enfermés. Il a été libéré quelques jours après, apparemment car positif au covid.

-Tu peux me dire tout ce que t’as envie de me dire, me raconter un peu la situation à l’intérieur du cra

-Ah oui, déjà la situation c’est, déjà quand normalement on devait être focalisé dans ce que… ce qui nous attend normalement, normalement je connais pas mais on est hyper stréssés et déjà c’est difficile déjà quand tu.. tu vas quelque part tu connais pas déjà si tu sais où est-ce que bon là déjà je vais faire au moins trois mois et puis au choix mais un mois je serais parti dans mon pays ou bien après cela je fais comme ça ou j’ai tel cas regardé particulièrement oui là au moins c’est, ce sera mieux pour… Par exemple comme une prison au moins je sais que je vais là parce que tel truc que j’ai fais j’ai commis tel acte, je suis condamné à 2 ans 3 ans déjà dans un état psychatrique déjà c’est pas bon parce que déjà tout le monde que tu rencontres au cra c’est que aussi c’était comme des journées des tâches… Chacun peut se dire… chacun a un conscient qui est bizarre parce que tu vois ils sont dérangés, on dirait dans un hopital psychatrique tu vois un peu, personne dans son moral très en forme ou bien on t’aura dit des choses que le cra c’est mieux ou au moins c’est passable… Même celui qui a déjà fait même assez d’années de prison est vraiment touché quand il arrive au cra. ouais. 

– D’accord. Donc tu dis que psychologiquement c’est compliqué de pas savoir pourquoi vous êtes là, de pas savoir le temps que vous restez etc c’est ça ?
– oui excactement c’est vraiment très compliqué, très très compliqué, parce que normalement on devrait savoir comment se passe là, notre rétention comme ils disent déjà.
Déjà au moins le nombre de personnes incarcérées tu vois un peu, ça devient au moins si la moitié pouvait en sorte, accepter au moins l’incarcération déjà ça devrait être très bien, et il y a aussi le comportement d’homme à homme vis à vis de la police et des personnes incarcérés, c’est vraiment très dûr. Tu sais, oui oui, c’est ça le problème parce, qu’ils n’accompagnent pas, déjà ils doivent traiter des personnes retenues parce que quand vous dîtes pas détenus ils ne sont pas en préventifs, en situation préventive, ça veut dire que normalement ils devraient avoir un comportement un peu plus humain tu vois, oui. C’est très très… des personnes très mal intentionnées qui vont te dire que c’est un truc individuel, parce que quand on va te dire quand on traite des humains d’un certain comportement on peut pas vraiment te dire que c’est individuel non c’est pas un acte individuel ici Déjà quand l’humain n’est pas respecter c’est pas quand même des objets ou des animaux, y quand même des animaux qui doivent le respect, s’il y a des associations pour les animaux ça veut dire que les humains individuellement et personnellement doivent être respectés, bien, bien traités ! Que ce soit dans le port verbal ou bien physique c’est ça le problème.
– Ok, donc tu dis que la police vous traite mal individuellement et..
– oui mais pas tous les policiers, c’est ça il faut le dire c’est ça aussi, la grande malorité ont un aspect un peu très inhumain et te prétendent que tu es sans papier on le voit donc tu vois un peu ! En fait tout ce que j’ai eu à rencontrer moi je les ai fait au moins ces états psychologique en disant que je crois que je suis encore jusque là un immigré mais pas un sans-papier comme ils ont pu dire dire à quelqu’un de rentrer chez lui c’est comme si c’était une injure! Tu ne sais même pas dans quel état quelqu’un s’est retrouvé là et puis t’as pas besoin de lui dire de rentrer chez lui normalement !
DOnc tu vois c’est ça le problème c’est assez des cas tu ne conçois pas la manière dont ils traitent les autres, beaucoup d’échec, s’il faut détailler on va y passer toute la journée, moi si y a des questions auquelles je peux répondre déjà tu sais déjà je n’ai pas apprécié le comportement,
C’est vrai aussi qu’il y a des retenus avec un mauvais comportemetn ça c’est vrai ça ne se cache pas mais déjà vous savez déjà si moi, je te donnes du respects tu me donnes en retour du respect, c’est ce qui fait que le moral peut se voir dans ce genre de comportement déjà parce que si l’autre y a une relation de respect d’humains en face oui ce sera mieux.
– Donc en fait tu dis que même quand vous êtes respectueux, en face la police elle est pas respectueuse,c’est ça ?
– Oui exactement bien sûr, parce que il se sait que déjà quand t’a une visite, déjà normalement ils doivent adhérer à des règles très assidues qu’ils font respecter à tout le monde.
Dès que tu as une visite, tu vois c’est ça le plus marrant il y a des personnes qui sont interpellées au delà de lyon, et déjà il y a des personnes qui sont interpellées à la frontière de l’italie, ceux viennent de Paris et qui connaissent personnes à lyon. Imagine qu’une de ces personnes fait un effort arriver à le rendre visiter à Lyon, et qu’il vient le visiter pour apporter des affaires de toilette et tout le reste, des shampoings, tout qui va dans le cadre respectueux de ce réglèment d’ici, et peut-être de la nourriture, tu peux supporter pendant au moins ne serait-ce que une semaine deux semaines ou même un mois disons Parce que même c’est pas tout le monde qui est habitué à la consommation qu’il y a ici. tu ne peux pas, normalement je te dirais sur environs 60-70% les personnes ne sont pas d’accord avec le moyen nutritionnel qu’ils nous font manger ici. Déjà et puis tu verras déjà il y a une équipe en tout cas à mon constat il y a une équipe qui est très soucieuce ils travaillent tous les trois jours en tout cas quand eux ils travaillent tu peux apporter ta consommation il y a pas de soucis ça rentre tant que tout est respecter selon les normes, ils vont prendre la nourriture et la mettre quelque part où tu pourras accéder à ta cellule ou chaque fois tu pourras venir la prendre.
Mais il y a une autre équipe qui catégoriquement ils te disent non et la personne, c’est même pas comme si le retenu doit dire à la personne de revient le lendemain alors que la personne vient de Paris. Tu peux t’imaginer ils considèrent une boisson avec un gâteau ça veut dire que si t’as un shampoing qui est venu, pour faire ta toilette t’a plus le droit d’avoir ton jus parce que ton shampoing cela est considéré comme une consommation ou un jus, une bouteille de jus que t’as pris… tu vois un peu c’est difficile pour nous.
C’est difficile pour nous, tu as fait déjà un mois ou peut-être du savon va t’aider, c’est tout ce que tu vas demander un peu il fallait au moins ce compromis. Mais j’ai toujours dit jusqu’à présent je vais désavouer le comportement de certains policiers, parce que ils ne se mettent pas à la place de la personne en face d’eux, peut-être parce que nous sommes appelés sans papier mais c’est pas aussi dit que nous méritons un comportement, ça semble irrespectueux de notre vis à vis. De ce côté déjà, tu vois il y a des ptits trucs comme ça tu dois te soigner traiter, moi j’ai même pas refusé comme jusqu’à présent il y a des retenus qui se comportent aussi mal de ces gens là maisil faut voir aussi ce qui peut être à l’origine de cette colère ! C’est ça le problème. Parce que quelqu’un comme moi, moi j’ai toujours respecté l’autorité, mais déjà tu sais c’est en passant un temps avec ces personnes que tu comprends aussi qu’il y a beaucoup de personnes qui sont mal intentionnées, qui sont mal vues, et que, tu peux déjà regarder le comportement qu’ils affichent vers ce genre de personnes. Au niveau comportement, la police, et tout le reste, la pour moi, je noterai un comportement très nul.
– D’accord. Euh, est ce que y’a autre chose dont t’as envie de parler ? Est-ce que vous avez quand même un accès au soin, ou des choses comme ça ?
– Euh oui je dirais qu’il y a un accès au soin, même si il n’est pas correctement respecté. Moi je j’aime parlé avec des [inaudible]. C’est pourquoi j’ai pas peur de témoigner, parce que tout ce que je dis, moi je l’assume correctement. J’ai subi, je suis passé par la, parce que quelque chose que je connais pas je vais pas parler de ça, je serai franc. Au niveau médical, j’ai eu un début de, je sais pas, parce que je l’avais jamais eu dehors, un début de problème cardiaque. Je faisais déjà de la tension, a plus de 17° de tension, déjà ce n’était pas très bon, pendant plus de 2 semaines. Je m’en vais voir le médecin et j’essaye d’expliquer mon problème. Et ils voient que c’est pas bon ! Normalement, dans cet état, pour un être humain, si on considère l’humain, on devrait au moins se faire embarquer à l’hopital, c’est pas comme si on doit te laisser, non j’ai pas demander à te laisser, mais d’être au moins, tout le temps qu’on m’a pris déjà la, et que déjà c’est un problème que j’ai jamais eu dehors ! Dejà même si c’est dehors, pour un être humain, faire de la tension à plus de 17° pendant 2 semaines, c’est un risque de danger, ça peut causer un problème cardiaque. Et pour celà, au moins on doit avoir un suivi médical, un peu ordonné. Et là, sans toutefois me faire des examens, on me propose de me mettre sous traitement. Et quand je demande pour voir le traitement, c’est des somnifères qu’on me donne ! Et quand tu refuses ça devient un problème ! (inaudible). Tu dois au moins me faire des examens,  me mettre sous traitement, avec un suivi médical bien ordonné qu’on peut défendre. Mais pas me dire directement on va te mettre sous traitement et quand tu regarde ce que tu m’as donné c’est ce que tu donnes, le même traitement, à tout le monde qui est au centre. On retrouve particulièrement les mêmes problèmes, parce que quand tu regardes les comprimés qu’on donne à d’autre gars, tu reviens avec quelque chose qu’il a eu, c’est pratiquement les mêmes comprimés qui sont donnés chaque fois. Je sais pas si c’est comme ça mais moi je pourrai pas respecter ça. C’est la moi où j’ai refusé.  Et quand je refuse maintenant, je demande à faire des examens, et quand ils font des examens, ils trouvent en moi, dans mon sanguinaire, un taux de choléstérol élevé et c’est ça qui peut causer.  Parce que déjà à l’intérieur, j’ai fait une crise.  Et pas une crise euh, comment on peut le dire… Une crise devant les policiers.  Parce que je regardais un gars qui s’est fait taper, ou casser le [inaudible] avec la lame. Et moi j’ai jamais vu de truc comme ça, moi ça m’a irrité, j’ai paniqué, tu vois j’ai vu le sang, tellement que j’en ai jamais vu avant. J’ai fait une crise, les gens étaient obligé de mettre de l’eau sur moi devant les policiers. Et puis quand je demande à voir le médecin, on me dit qu’il ne peut pas me rencontrer. Bon c’est pas un problème je suis resté. [inaudible]. Je vais mourir parce que j’ai pas de papier ? C’est ça le problème.
En tout cas c’est ça la première chose qui m’a frappé. Parce que quand on va te reprendre, ça veut dire que je suis traité comme ça juste parce que j’ai pas de papier ? Ca fait mal, ça fait très très très mal.  Bon, t’es obligé de dépasser tes peurs, de travailler… Maintenant quand on découvre que tu as du choléstérol, la nourriture qu’ils te donnent, y’a du choléstérole. Le matin au déjeuner, tu as 2 beurres, avec un pain et tout. Quand tu as le choléstérole ça veut dire que tu dois avoir une alimentation qui est soigné. Mais maintenant c’est le médecin qui te répond « non c’est pas avec 2 petites tablettes de beurres ». Mais si vous calculez 2 petites tablettes de beurres en 1 seul mois. Ca fait 60 tablettes de beurres, qui fait combien de grammes de beurres dejà en 1 mois qui entre. Et vous dites que la personne doit rester pendant 90 jours. Est-ce qu’on peut calculer déjà, en sortant d’ici, t’as pas une alimentation soignée, qui n’est pas traitée, qui n’est pas végétarien. Tu peux déjà regarder l’huile qu’il y a dans la nourriture qu’ils te donnent. Beaucoup de nourriture qui ne sont pas controlées a ton égard. Mais ça c’est, ça c’est vraiment déplorable, ça faut le dire, normalement. Parce que quand ça vient de la bouche d’un médecin, qui te dit que c’est pas 2 tablettes, parce qu’il a pas calculé que c’est les 2 tablettes de beurre multiplié par 3, qui vont faire 180 a ta rétention, tu vas sortir de la avec un problème cardiaque. Donc tu vois un peu avec ça comment je vais te dire que le corps médical est respectueux, je dirai déjà que c’est pas très normal pour un humain, c’est pas normal.
– Hmm. Et donc aussi ce que tu dis, au niveau de la nourriture, c’est toujours la même chose, même si y’a des problèmes, chez les personnes qui sont dans les cra, même si y’a des problèmes au niveau de l’alimentation, ils écoutent pas et ils vous donnent la même chose ?

– C’est la même chose c’est dans tout le cra ce qu’ils préparent là c’est ce qu’ils donnent. Il faut s’assurer que si tu as des soucis il faut savoir que c’est donné partout c’est la même chose c’est la même chose que tout le monde mange, que tu vas devoir consommer parce que au regard, parce qu’il y a des problèmes de santé, il y a celui qui ne peut pas manger ceci il ne peut pas consommer ceci, non c’est part égale, on regarde pas si t’es végétarien on regarde pas si t’es comme ça on regarde pas. Non, tu es obligé de faire comme ça. À la rigueur tu vas mourir de famine on s’en fout.

-ok… et donc ce que tu disais aussi tout à l’heure peu importe, quand tu vas voir le médecin peu importe le problème que tu as et que tu dis au médecin ils vont toujours te préscrire la même chose à savoir des somnifères et tout ça.

Ah oui. Je te dis c’est la même chose parce que déjà tu retrouves une bande de retenus là, qui prend ses comprimés ils les connaissent par coeur.
J’ai même pas besoin de rien. Moi j’ai même pas eu besoin même les ibuprofènes que je connaissais déjà dehors avant d’être au centre, tu vois un peu, c’est ça au moins c’est l’habituel oui, moi sans déconner les autres comprimés que tu vois ce sont des somnifères, tu vois quand ils les prennent déjà tu es exposé parce que, quand ce garçon il a écrasé ses somnifères, il les a aspiré déjà par les narines, le mental n’est plus le même, juste on regarde des gars à l’intérieur qui sont bastonnés même pour rien parce que tu vois il y a une mixture de personnes on regarde même pas le risque, et puis quand t’appelle, quand tu appelles la police c’est toi qui peut te retrouver en isolement !! oui ! alors que c’est comme si tu appelais à l’aide alors qu’il y a des caméras qui voient. C’est un danger déjà parce que les médicaments qu’ils donnent ce sont des somnifères les gars les écrasent constamment, ils se les passent même à travers les portes ils se donnent cela parce que ils connaissent un peu ces médicaments déjà, soit ce sont des médecins, soit je ne saurai comment le dire.
moi c’est préscrit les mêmes choses.

-Est-ce qu’il y a d’autres choses dont tu as envie de parler ?

-ah oui comme je dirai, oui par exemple s’il faut parler on parle toujours beaucoup plus des cas qui sont parfois, son propre cas aussi. Tu vois par exemple moi hier on m’appelle d’aller faire un test PCR tu te dis que bon. Parce que j’ai accepté, parce que compte tenu du traitement que tu passes là tu te dis c’est plus mieux parce que depuis déjà, j’ai demandé déjà à en partir parce que quand on dit tu vas quitter le territoire tu le fais parce que tu respectes l’administration. On te sort pour aller faire un test PCR. Déjà le test le + valu ici c’est le test PCr
Déjà en passant juste comme ça souvent quand on fait le test covid à l’infirmerie pour changer de trucs, je sais pas si c’est différent du même test qu’on fait à l’extérieur, parce que ça il faut le dire, quand tu veux faire le test PCR comme ils disent pour changer, test covid, ils te font un test ici à l’infirmerie 10 jours plus tard ils te font changer dans d’autres blocs normalement c’est à l’infirmerie ce qui devrait se passer c’est le test pcr ! Je peux pas m’attarder sur ça parce que je connais pas je suis pas médecin ou infirmier mais non quand on va à l’hoital mais quand on va à l’aéroport, c’est le test PCR que nous faisons ! Oui, tu fais un test pour te dire que tu voyage le lendemain, résultat, négatif, t’es convaincu.

Après tu rentres dans ta cellule, t’es rappelé moins de 10 min ou 20 min après ça veut dire que non normalement tu peux pas être négatif, c’est pas le bon test qu’on t’a fait, il faut te ramener encore à l’aéroport pour faire le même test qu’on te met dans la narine, là si tu peux t’imaginer, nous sommes dans une voiture, on appelle le chef qui dit « monsieur X » il va partir à 10h, l’autre Monsieur « Z » qui part à 6h, s’il faut faire un choix de celui qui doit voyager c’est celui qui part à 6h. Parce qu’on peut que faire pour une personne. Quand tu arrives on dit non, insister c’est d’abord Monsieur X. c’est déjà une rigolade d’abord, c’est déjà pas juste donc tu l’acceptes parce que tu as pas le choix et maintenant il est positif. Toi tu dois faire le même test au même endroit. Il est positif.

Mais tu peux t’imaginer tout ce qu’on vit en temps que covid, il faut qu’on sache que le covid c’est une maladie, et que si on l’incubait juste à quelqu’un comme ça, pour des fins, je ne sais pas comment, pour justement pas avoir si t’es pas fort t’es affecté [inaudible] Je crois pas que c’est des choses qu’on doit seulement juste attribuer à quelqu’un comme ça, et on te met dans un bloc covid seul et puis on te dit rien et là tu sens qu’il y a quelque chose de pas normal, le mettre à l’isolement, on dit qu’il va partir à 6h, s’il n’est jamais parti il est toujours là-bas, donc on ne connait vraiment pas ce qu’il se passe au cra.

On connait pas normalement le cra n’a pas des infos ou de nous mettre des distractions pour que tu puisses passer une journée normalement comme en prison comme on dit souvent quand tu regardes le joural, si on est un peu intégrés aux gens tu vois un peu. Si on passait ce temps avec des éducateurs qui viennent constamment, apprendre ne seraient-ce que la langue française ça devrait être un atout. On devrait profiter de ce temps là, pour apprendre quelque chose de culture française, pour avoir plus de distraction. Parce que je vous jure que passer une seule journée comme ça sans rien savoir juste s’activer comme ça, c’est pas facile, et surtout quand on veut faire, la journée la plus dure que j’ai passé au cra c’est quand on fait le ménage tu vois à 9h on va te mettre dehors et soit il regarde même pas la météo s’il fait froid ou il pleut non on doit juste te mettre dehors parce que c’est le moment où on ferme les portes. Alors qu’il y a beaucoup de choses qu’on pourrait apprendre à certaines personnes, on doit déjà apprendre à faire notre propre ménage déjà ; et de 2 il faut regarder la météo et voir s’il peut nous mettre, il y a des journées des fois tu regardes la météo via la télé, la météo dit qu’il va neiger même le policier il est couvert d’un pull bien fermé mais toi il faut qu’il t’envoie à la cours, c’est vraiment insultant ce genre d’incompréhension. J’ai vraiment un problème, c’est vraiment une très grande expérience que je passe au cra, il y aura des témoignages que je n’aurai même pas peur de le dire que ce soit… je vais le dire quand même, parce que au fond il faut considérer l’être humain on ne peut pas se prévaloir, comment on dit le pays des droits de l’homme  ça veut dire qu’on se soucie vraiment de l’humanité bien traitée, vraiment des humains, même si ailleurs c’est souvent traité plus mauvais mais quand même quand on se donne cette étiquette il y a un degré de respecter les humains aussi. 

-tu veux rajouter encore quelque chose ?

-Ce que je raconte là c’est pas des choses que j’ai inventées, je peux le redire à chaque jour chaque moment. Parce que c’est ce que je vis j’ai vécu et j’ai essayé de travailler pour un moral un peu plus fort pour essayer de ne plus jamais revivre ça, parce que, que ce soit à l’intérieur où je suis, où j’ai essayé de poursuivre,qu’est-ce que j’ai fait je me lève chaque matin quelque soit la longueur ou bien la suprerficie de l’endroit où je suis, j’essaie de faire le sport pour lever ce problème médical pour ne pas avoir affaire avec le côté médical là.  Parce que j’ai été maltraité, je sais pas si c’est le cas de beaucoup de personnes mais je suis un garçon poli et respectueux je peux au moins défendre ce que je dis, que ce soit le coup médical : mais j’ai eu des altercations avec eux qui n’est pas bon,  mais dans le respect ça veut dire que j’ai respecté la personne qui était en face de moi. Je croyais que j’allais avoir le même caractère médical que je retrouve souvent dehors oui, donc j’ai perdu cela et à la fin quand tu t’adresses à quelqu’un que il te dit calmement je ne suis pas le préfet vient te plaindre au préfet, comme si le préfet il avait nos vie mais non il n’a pas nos vie nous sommes justes retenus administratives par eux, mais écoutez le au moins celui qui est retenu. Parce que quand tu regardes un peu la manière que tu vas voir d’autres personnes là qui viennent et qui te dit un peu comment les retenus sont traités en allemagne il est totalement différent de la manière dont ils sont traités en France souvent.

Et puis encore le plus dur c’est qu’il devait prendre au moins nos réclamations, souvent ne serait-ce que ils améliorent soit le comportement tu vois un peu c’est ça que aussi normalement il doit y avoir une bonne association où te peux venir donner ta situation.