Témoignage de X « on dit le pays des droits de l’homme quand on se donne cette étiquette il y a un degré de respecter les humains »

X témoigne de son quotidien au 2 ème CRA de Lyon,  après 75 jours enfermés. Il a été libéré quelques jours après, apparemment car positif au covid.

-Tu peux me dire tout ce que t’as envie de me dire, me raconter un peu la situation à l’intérieur du cra

-Ah oui, déjà la situation c’est, déjà quand normalement on devait être focalisé dans ce que… ce qui nous attend normalement, normalement je connais pas mais on est hyper stréssés et déjà c’est difficile déjà quand tu.. tu vas quelque part tu connais pas déjà si tu sais où est-ce que bon là déjà je vais faire au moins trois mois et puis au choix mais un mois je serais parti dans mon pays ou bien après cela je fais comme ça ou j’ai tel cas regardé particulièrement oui là au moins c’est, ce sera mieux pour… Par exemple comme une prison au moins je sais que je vais là parce que tel truc que j’ai fais j’ai commis tel acte, je suis condamné à 2 ans 3 ans déjà dans un état psychatrique déjà c’est pas bon parce que déjà tout le monde que tu rencontres au cra c’est que aussi c’était comme des journées des tâches… Chacun peut se dire… chacun a un conscient qui est bizarre parce que tu vois ils sont dérangés, on dirait dans un hopital psychatrique tu vois un peu, personne dans son moral très en forme ou bien on t’aura dit des choses que le cra c’est mieux ou au moins c’est passable… Même celui qui a déjà fait même assez d’années de prison est vraiment touché quand il arrive au cra. ouais. 

– D’accord. Donc tu dis que psychologiquement c’est compliqué de pas savoir pourquoi vous êtes là, de pas savoir le temps que vous restez etc c’est ça ?
– oui excactement c’est vraiment très compliqué, très très compliqué, parce que normalement on devrait savoir comment se passe là, notre rétention comme ils disent déjà.
Déjà au moins le nombre de personnes incarcérées tu vois un peu, ça devient au moins si la moitié pouvait en sorte, accepter au moins l’incarcération déjà ça devrait être très bien, et il y a aussi le comportement d’homme à homme vis à vis de la police et des personnes incarcérés, c’est vraiment très dûr. Tu sais, oui oui, c’est ça le problème parce, qu’ils n’accompagnent pas, déjà ils doivent traiter des personnes retenues parce que quand vous dîtes pas détenus ils ne sont pas en préventifs, en situation préventive, ça veut dire que normalement ils devraient avoir un comportement un peu plus humain tu vois, oui. C’est très très… des personnes très mal intentionnées qui vont te dire que c’est un truc individuel, parce que quand on va te dire quand on traite des humains d’un certain comportement on peut pas vraiment te dire que c’est individuel non c’est pas un acte individuel ici Déjà quand l’humain n’est pas respecter c’est pas quand même des objets ou des animaux, y quand même des animaux qui doivent le respect, s’il y a des associations pour les animaux ça veut dire que les humains individuellement et personnellement doivent être respectés, bien, bien traités ! Que ce soit dans le port verbal ou bien physique c’est ça le problème.
– Ok, donc tu dis que la police vous traite mal individuellement et..
– oui mais pas tous les policiers, c’est ça il faut le dire c’est ça aussi, la grande malorité ont un aspect un peu très inhumain et te prétendent que tu es sans papier on le voit donc tu vois un peu ! En fait tout ce que j’ai eu à rencontrer moi je les ai fait au moins ces états psychologique en disant que je crois que je suis encore jusque là un immigré mais pas un sans-papier comme ils ont pu dire dire à quelqu’un de rentrer chez lui c’est comme si c’était une injure! Tu ne sais même pas dans quel état quelqu’un s’est retrouvé là et puis t’as pas besoin de lui dire de rentrer chez lui normalement !
DOnc tu vois c’est ça le problème c’est assez des cas tu ne conçois pas la manière dont ils traitent les autres, beaucoup d’échec, s’il faut détailler on va y passer toute la journée, moi si y a des questions auquelles je peux répondre déjà tu sais déjà je n’ai pas apprécié le comportement,
C’est vrai aussi qu’il y a des retenus avec un mauvais comportemetn ça c’est vrai ça ne se cache pas mais déjà vous savez déjà si moi, je te donnes du respects tu me donnes en retour du respect, c’est ce qui fait que le moral peut se voir dans ce genre de comportement déjà parce que si l’autre y a une relation de respect d’humains en face oui ce sera mieux.
– Donc en fait tu dis que même quand vous êtes respectueux, en face la police elle est pas respectueuse,c’est ça ?
– Oui exactement bien sûr, parce que il se sait que déjà quand t’a une visite, déjà normalement ils doivent adhérer à des règles très assidues qu’ils font respecter à tout le monde.
Dès que tu as une visite, tu vois c’est ça le plus marrant il y a des personnes qui sont interpellées au delà de lyon, et déjà il y a des personnes qui sont interpellées à la frontière de l’italie, ceux viennent de Paris et qui connaissent personnes à lyon. Imagine qu’une de ces personnes fait un effort arriver à le rendre visiter à Lyon, et qu’il vient le visiter pour apporter des affaires de toilette et tout le reste, des shampoings, tout qui va dans le cadre respectueux de ce réglèment d’ici, et peut-être de la nourriture, tu peux supporter pendant au moins ne serait-ce que une semaine deux semaines ou même un mois disons Parce que même c’est pas tout le monde qui est habitué à la consommation qu’il y a ici. tu ne peux pas, normalement je te dirais sur environs 60-70% les personnes ne sont pas d’accord avec le moyen nutritionnel qu’ils nous font manger ici. Déjà et puis tu verras déjà il y a une équipe en tout cas à mon constat il y a une équipe qui est très soucieuce ils travaillent tous les trois jours en tout cas quand eux ils travaillent tu peux apporter ta consommation il y a pas de soucis ça rentre tant que tout est respecter selon les normes, ils vont prendre la nourriture et la mettre quelque part où tu pourras accéder à ta cellule ou chaque fois tu pourras venir la prendre.
Mais il y a une autre équipe qui catégoriquement ils te disent non et la personne, c’est même pas comme si le retenu doit dire à la personne de revient le lendemain alors que la personne vient de Paris. Tu peux t’imaginer ils considèrent une boisson avec un gâteau ça veut dire que si t’as un shampoing qui est venu, pour faire ta toilette t’a plus le droit d’avoir ton jus parce que ton shampoing cela est considéré comme une consommation ou un jus, une bouteille de jus que t’as pris… tu vois un peu c’est difficile pour nous.
C’est difficile pour nous, tu as fait déjà un mois ou peut-être du savon va t’aider, c’est tout ce que tu vas demander un peu il fallait au moins ce compromis. Mais j’ai toujours dit jusqu’à présent je vais désavouer le comportement de certains policiers, parce que ils ne se mettent pas à la place de la personne en face d’eux, peut-être parce que nous sommes appelés sans papier mais c’est pas aussi dit que nous méritons un comportement, ça semble irrespectueux de notre vis à vis. De ce côté déjà, tu vois il y a des ptits trucs comme ça tu dois te soigner traiter, moi j’ai même pas refusé comme jusqu’à présent il y a des retenus qui se comportent aussi mal de ces gens là maisil faut voir aussi ce qui peut être à l’origine de cette colère ! C’est ça le problème. Parce que quelqu’un comme moi, moi j’ai toujours respecté l’autorité, mais déjà tu sais c’est en passant un temps avec ces personnes que tu comprends aussi qu’il y a beaucoup de personnes qui sont mal intentionnées, qui sont mal vues, et que, tu peux déjà regarder le comportement qu’ils affichent vers ce genre de personnes. Au niveau comportement, la police, et tout le reste, la pour moi, je noterai un comportement très nul.
– D’accord. Euh, est ce que y’a autre chose dont t’as envie de parler ? Est-ce que vous avez quand même un accès au soin, ou des choses comme ça ?
– Euh oui je dirais qu’il y a un accès au soin, même si il n’est pas correctement respecté. Moi je j’aime parlé avec des [inaudible]. C’est pourquoi j’ai pas peur de témoigner, parce que tout ce que je dis, moi je l’assume correctement. J’ai subi, je suis passé par la, parce que quelque chose que je connais pas je vais pas parler de ça, je serai franc. Au niveau médical, j’ai eu un début de, je sais pas, parce que je l’avais jamais eu dehors, un début de problème cardiaque. Je faisais déjà de la tension, a plus de 17° de tension, déjà ce n’était pas très bon, pendant plus de 2 semaines. Je m’en vais voir le médecin et j’essaye d’expliquer mon problème. Et ils voient que c’est pas bon ! Normalement, dans cet état, pour un être humain, si on considère l’humain, on devrait au moins se faire embarquer à l’hopital, c’est pas comme si on doit te laisser, non j’ai pas demander à te laisser, mais d’être au moins, tout le temps qu’on m’a pris déjà la, et que déjà c’est un problème que j’ai jamais eu dehors ! Dejà même si c’est dehors, pour un être humain, faire de la tension à plus de 17° pendant 2 semaines, c’est un risque de danger, ça peut causer un problème cardiaque. Et pour celà, au moins on doit avoir un suivi médical, un peu ordonné. Et là, sans toutefois me faire des examens, on me propose de me mettre sous traitement. Et quand je demande pour voir le traitement, c’est des somnifères qu’on me donne ! Et quand tu refuses ça devient un problème ! (inaudible). Tu dois au moins me faire des examens,  me mettre sous traitement, avec un suivi médical bien ordonné qu’on peut défendre. Mais pas me dire directement on va te mettre sous traitement et quand tu regarde ce que tu m’as donné c’est ce que tu donnes, le même traitement, à tout le monde qui est au centre. On retrouve particulièrement les mêmes problèmes, parce que quand tu regardes les comprimés qu’on donne à d’autre gars, tu reviens avec quelque chose qu’il a eu, c’est pratiquement les mêmes comprimés qui sont donnés chaque fois. Je sais pas si c’est comme ça mais moi je pourrai pas respecter ça. C’est la moi où j’ai refusé.  Et quand je refuse maintenant, je demande à faire des examens, et quand ils font des examens, ils trouvent en moi, dans mon sanguinaire, un taux de choléstérol élevé et c’est ça qui peut causer.  Parce que déjà à l’intérieur, j’ai fait une crise.  Et pas une crise euh, comment on peut le dire… Une crise devant les policiers.  Parce que je regardais un gars qui s’est fait taper, ou casser le [inaudible] avec la lame. Et moi j’ai jamais vu de truc comme ça, moi ça m’a irrité, j’ai paniqué, tu vois j’ai vu le sang, tellement que j’en ai jamais vu avant. J’ai fait une crise, les gens étaient obligé de mettre de l’eau sur moi devant les policiers. Et puis quand je demande à voir le médecin, on me dit qu’il ne peut pas me rencontrer. Bon c’est pas un problème je suis resté. [inaudible]. Je vais mourir parce que j’ai pas de papier ? C’est ça le problème.
En tout cas c’est ça la première chose qui m’a frappé. Parce que quand on va te reprendre, ça veut dire que je suis traité comme ça juste parce que j’ai pas de papier ? Ca fait mal, ça fait très très très mal.  Bon, t’es obligé de dépasser tes peurs, de travailler… Maintenant quand on découvre que tu as du choléstérol, la nourriture qu’ils te donnent, y’a du choléstérole. Le matin au déjeuner, tu as 2 beurres, avec un pain et tout. Quand tu as le choléstérole ça veut dire que tu dois avoir une alimentation qui est soigné. Mais maintenant c’est le médecin qui te répond « non c’est pas avec 2 petites tablettes de beurres ». Mais si vous calculez 2 petites tablettes de beurres en 1 seul mois. Ca fait 60 tablettes de beurres, qui fait combien de grammes de beurres dejà en 1 mois qui entre. Et vous dites que la personne doit rester pendant 90 jours. Est-ce qu’on peut calculer déjà, en sortant d’ici, t’as pas une alimentation soignée, qui n’est pas traitée, qui n’est pas végétarien. Tu peux déjà regarder l’huile qu’il y a dans la nourriture qu’ils te donnent. Beaucoup de nourriture qui ne sont pas controlées a ton égard. Mais ça c’est, ça c’est vraiment déplorable, ça faut le dire, normalement. Parce que quand ça vient de la bouche d’un médecin, qui te dit que c’est pas 2 tablettes, parce qu’il a pas calculé que c’est les 2 tablettes de beurre multiplié par 3, qui vont faire 180 a ta rétention, tu vas sortir de la avec un problème cardiaque. Donc tu vois un peu avec ça comment je vais te dire que le corps médical est respectueux, je dirai déjà que c’est pas très normal pour un humain, c’est pas normal.
– Hmm. Et donc aussi ce que tu dis, au niveau de la nourriture, c’est toujours la même chose, même si y’a des problèmes, chez les personnes qui sont dans les cra, même si y’a des problèmes au niveau de l’alimentation, ils écoutent pas et ils vous donnent la même chose ?

– C’est la même chose c’est dans tout le cra ce qu’ils préparent là c’est ce qu’ils donnent. Il faut s’assurer que si tu as des soucis il faut savoir que c’est donné partout c’est la même chose c’est la même chose que tout le monde mange, que tu vas devoir consommer parce que au regard, parce qu’il y a des problèmes de santé, il y a celui qui ne peut pas manger ceci il ne peut pas consommer ceci, non c’est part égale, on regarde pas si t’es végétarien on regarde pas si t’es comme ça on regarde pas. Non, tu es obligé de faire comme ça. À la rigueur tu vas mourir de famine on s’en fout.

-ok… et donc ce que tu disais aussi tout à l’heure peu importe, quand tu vas voir le médecin peu importe le problème que tu as et que tu dis au médecin ils vont toujours te préscrire la même chose à savoir des somnifères et tout ça.

Ah oui. Je te dis c’est la même chose parce que déjà tu retrouves une bande de retenus là, qui prend ses comprimés ils les connaissent par coeur.
J’ai même pas besoin de rien. Moi j’ai même pas eu besoin même les ibuprofènes que je connaissais déjà dehors avant d’être au centre, tu vois un peu, c’est ça au moins c’est l’habituel oui, moi sans déconner les autres comprimés que tu vois ce sont des somnifères, tu vois quand ils les prennent déjà tu es exposé parce que, quand ce garçon il a écrasé ses somnifères, il les a aspiré déjà par les narines, le mental n’est plus le même, juste on regarde des gars à l’intérieur qui sont bastonnés même pour rien parce que tu vois il y a une mixture de personnes on regarde même pas le risque, et puis quand t’appelle, quand tu appelles la police c’est toi qui peut te retrouver en isolement !! oui ! alors que c’est comme si tu appelais à l’aide alors qu’il y a des caméras qui voient. C’est un danger déjà parce que les médicaments qu’ils donnent ce sont des somnifères les gars les écrasent constamment, ils se les passent même à travers les portes ils se donnent cela parce que ils connaissent un peu ces médicaments déjà, soit ce sont des médecins, soit je ne saurai comment le dire.
moi c’est préscrit les mêmes choses.

-Est-ce qu’il y a d’autres choses dont tu as envie de parler ?

-ah oui comme je dirai, oui par exemple s’il faut parler on parle toujours beaucoup plus des cas qui sont parfois, son propre cas aussi. Tu vois par exemple moi hier on m’appelle d’aller faire un test PCR tu te dis que bon. Parce que j’ai accepté, parce que compte tenu du traitement que tu passes là tu te dis c’est plus mieux parce que depuis déjà, j’ai demandé déjà à en partir parce que quand on dit tu vas quitter le territoire tu le fais parce que tu respectes l’administration. On te sort pour aller faire un test PCR. Déjà le test le + valu ici c’est le test PCr
Déjà en passant juste comme ça souvent quand on fait le test covid à l’infirmerie pour changer de trucs, je sais pas si c’est différent du même test qu’on fait à l’extérieur, parce que ça il faut le dire, quand tu veux faire le test PCR comme ils disent pour changer, test covid, ils te font un test ici à l’infirmerie 10 jours plus tard ils te font changer dans d’autres blocs normalement c’est à l’infirmerie ce qui devrait se passer c’est le test pcr ! Je peux pas m’attarder sur ça parce que je connais pas je suis pas médecin ou infirmier mais non quand on va à l’hoital mais quand on va à l’aéroport, c’est le test PCR que nous faisons ! Oui, tu fais un test pour te dire que tu voyage le lendemain, résultat, négatif, t’es convaincu.

Après tu rentres dans ta cellule, t’es rappelé moins de 10 min ou 20 min après ça veut dire que non normalement tu peux pas être négatif, c’est pas le bon test qu’on t’a fait, il faut te ramener encore à l’aéroport pour faire le même test qu’on te met dans la narine, là si tu peux t’imaginer, nous sommes dans une voiture, on appelle le chef qui dit « monsieur X » il va partir à 10h, l’autre Monsieur « Z » qui part à 6h, s’il faut faire un choix de celui qui doit voyager c’est celui qui part à 6h. Parce qu’on peut que faire pour une personne. Quand tu arrives on dit non, insister c’est d’abord Monsieur X. c’est déjà une rigolade d’abord, c’est déjà pas juste donc tu l’acceptes parce que tu as pas le choix et maintenant il est positif. Toi tu dois faire le même test au même endroit. Il est positif.

Mais tu peux t’imaginer tout ce qu’on vit en temps que covid, il faut qu’on sache que le covid c’est une maladie, et que si on l’incubait juste à quelqu’un comme ça, pour des fins, je ne sais pas comment, pour justement pas avoir si t’es pas fort t’es affecté [inaudible] Je crois pas que c’est des choses qu’on doit seulement juste attribuer à quelqu’un comme ça, et on te met dans un bloc covid seul et puis on te dit rien et là tu sens qu’il y a quelque chose de pas normal, le mettre à l’isolement, on dit qu’il va partir à 6h, s’il n’est jamais parti il est toujours là-bas, donc on ne connait vraiment pas ce qu’il se passe au cra.

On connait pas normalement le cra n’a pas des infos ou de nous mettre des distractions pour que tu puisses passer une journée normalement comme en prison comme on dit souvent quand tu regardes le joural, si on est un peu intégrés aux gens tu vois un peu. Si on passait ce temps avec des éducateurs qui viennent constamment, apprendre ne seraient-ce que la langue française ça devrait être un atout. On devrait profiter de ce temps là, pour apprendre quelque chose de culture française, pour avoir plus de distraction. Parce que je vous jure que passer une seule journée comme ça sans rien savoir juste s’activer comme ça, c’est pas facile, et surtout quand on veut faire, la journée la plus dure que j’ai passé au cra c’est quand on fait le ménage tu vois à 9h on va te mettre dehors et soit il regarde même pas la météo s’il fait froid ou il pleut non on doit juste te mettre dehors parce que c’est le moment où on ferme les portes. Alors qu’il y a beaucoup de choses qu’on pourrait apprendre à certaines personnes, on doit déjà apprendre à faire notre propre ménage déjà ; et de 2 il faut regarder la météo et voir s’il peut nous mettre, il y a des journées des fois tu regardes la météo via la télé, la météo dit qu’il va neiger même le policier il est couvert d’un pull bien fermé mais toi il faut qu’il t’envoie à la cours, c’est vraiment insultant ce genre d’incompréhension. J’ai vraiment un problème, c’est vraiment une très grande expérience que je passe au cra, il y aura des témoignages que je n’aurai même pas peur de le dire que ce soit… je vais le dire quand même, parce que au fond il faut considérer l’être humain on ne peut pas se prévaloir, comment on dit le pays des droits de l’homme  ça veut dire qu’on se soucie vraiment de l’humanité bien traitée, vraiment des humains, même si ailleurs c’est souvent traité plus mauvais mais quand même quand on se donne cette étiquette il y a un degré de respecter les humains aussi. 

-tu veux rajouter encore quelque chose ?

-Ce que je raconte là c’est pas des choses que j’ai inventées, je peux le redire à chaque jour chaque moment. Parce que c’est ce que je vis j’ai vécu et j’ai essayé de travailler pour un moral un peu plus fort pour essayer de ne plus jamais revivre ça, parce que, que ce soit à l’intérieur où je suis, où j’ai essayé de poursuivre,qu’est-ce que j’ai fait je me lève chaque matin quelque soit la longueur ou bien la suprerficie de l’endroit où je suis, j’essaie de faire le sport pour lever ce problème médical pour ne pas avoir affaire avec le côté médical là.  Parce que j’ai été maltraité, je sais pas si c’est le cas de beaucoup de personnes mais je suis un garçon poli et respectueux je peux au moins défendre ce que je dis, que ce soit le coup médical : mais j’ai eu des altercations avec eux qui n’est pas bon,  mais dans le respect ça veut dire que j’ai respecté la personne qui était en face de moi. Je croyais que j’allais avoir le même caractère médical que je retrouve souvent dehors oui, donc j’ai perdu cela et à la fin quand tu t’adresses à quelqu’un que il te dit calmement je ne suis pas le préfet vient te plaindre au préfet, comme si le préfet il avait nos vie mais non il n’a pas nos vie nous sommes justes retenus administratives par eux, mais écoutez le au moins celui qui est retenu. Parce que quand tu regardes un peu la manière que tu vas voir d’autres personnes là qui viennent et qui te dit un peu comment les retenus sont traités en allemagne il est totalement différent de la manière dont ils sont traités en France souvent.

Et puis encore le plus dur c’est qu’il devait prendre au moins nos réclamations, souvent ne serait-ce que ils améliorent soit le comportement tu vois un peu c’est ça que aussi normalement il doit y avoir une bonne association où te peux venir donner ta situation.

Cantine de soutien aux prisonnièr.es du CRA de Lyon Saint-Exupéry le vendredi 6 mai à partir de 18h30 !

Recharges mobiles, téléphones sans caméra, nourriture, tabac, vêtements… tout coûte cher dans les centres de rétention, et avoir de l’argent est un des seuls moyens d’améliorer (un peu) le quotidien dans ces prisons pour les personnes qui n’ont pas les « bons » papiers. Au sein du collectif Lyonanticra, le soutien matériel fait partie de la lutte, et nous proposons ces petits coups de pouce aux personnes avec qui nous sommes en contact. Pour ça, on a besoin d’argent !

Alors venez partager un repas collectif à prix libre le vendredi 6 mai de 18h30 à minuit. On sera place Mazagran, ou à l’Annexe de l’ECG (67 rue Bèchevelin 69007 Lyon) si il fait pas beau. Dans tous les cas la soirée se poursuivra à l’Annexe après le repas.

À bas les CRA, à bas les frontières, soutien à tous·tes les prisonnièr·es !

Lettres d’Andrei, détenu russe au 2ème CRA de Lyon

Andrei,  prisonnier au Centre de Rétention de Lyon depuis plus de 60 jours, témoigne de sa situation à travers ces lettres envoyées au Préfet, à deux consulats et aux journalistes. Sont ici publiées les traductions de l’anglais et du russe au français. Les liens vers les originaux sont en bas de page.


Lettre au Préfet :

Bonjour réspecté Monsieur ou Madame le ou la Préfet.
Mes excuses, mais je vais vous écrire en langue Russe pour une meilleure compréhension, pour mieux exprimer mes idées.
Donc :

Bonjour, Monsieur le Préfet.

Je m’appelle Andrei Gurov, je suis né le 9 juin 1975 en Russie, en URSS.

En ce moment, comme vous le savez,  je suis dans le centre de déportation de Lyon St Exupery. À votre demande, parce que j’ai purgé ma peine dans la prison de Bourg en Bresse.

Vous exigez mon renvoi immédiat du pays, et je suis entièrement d’accord. Je comprends parfaitement que j’ai transgressé la loi française en utilisant gratuitement le transport ferroviaire à de nombreuses reprises. En fait, j’ai été mis en prison pour ça, mais.

Tout d’abord, vous dites au tribunal que je suis illégalement sur le territoire de la France, je suis d’accord, mais je n’ai pas traversé les frontières de la France, et encore moins prévu de venir ici. Vous ignorez que j’ai été arrêté en Suisse par vos autorités, c’est-à-dire la douane de la France, et pas par les Suisses, le 4 octobre 2021. A ce moment-là, mon passeport était expiré de 4 jours, mon passeport expirait le 1 octobre 2021.

Et je n’ai pas en aucune façon traversé les frontières françaises, je ne pouvais pas entrer sur le territoire du pays n’en ayant pas le droit.

En outre, vos autorités m’ont arrêté à Genève sur le sol suisse avec mon chien et ils m’ont emmené sur le territoire français illégalement car, comme je l’ai déclaré plus tôt, mon passeport était déjà expiré.

Tout d’abord, j’étais sur le territoire suisse pour demander l’asile politique là-bas mais pas en France. Parce que je connaissais parfaitement la contradiction et l’absurdité de la législation française. La Suisse n’est pas un État européen, où la plupart des fonctionnaires ont peur de se salir les manches lorsqu’ils ont devant eux une foule de gens qui sont dans la boue toute leur vie, contrairement même à votre France, ils respectent les droits des hommes et ne m’ont pas craché au visage. Mais je reviens au commencement. Je ne m’installe pas en France pour une autre raison, une raison plus fondamentale pour moi.

Le chien avec lequel j’ai été arrêté de la race Rottweiler. Et en France, une permission spéciale est nécessaire pour lui. Une fois j’ai eu l’occasion d’assister à une arrestation illégal, et ils ont été arrêté seulement à cause de cette race de chien. Je n’ai jamais traversé la frontière de votre territoire avec mon chien.

Et la police agit sans impunité, pas tous, bien sûr, mais certains d’entre eux le sont,  et vos agents là-bas le peuvent. Et vos services ont violé la loi en m’arrêtant en Suisse sans en informer les autorités locales et quand je me suis senti obligé d’appeler la police locale ils m’ont ri au nez. Et j’ai été emmené de force à bord d’un train le 4 octobre 2021 avec un chien, illégalement à travers la frontière française avec un passeport expiré. Ils m’ont jeté en prison sans que je puisse demander l’aide d’un avocat.

J’aimerais rappeler la responsabilité de déclarer qu’aucun accord international que Mme la Justice a essayé d’invoquer devant la Cour d’appel le 18 mars 2022 ne permet le transport de personnes sans un document valide pour traverser la frontière. Si c’est permis, alors qu’attendez-vous de l’ambassade roumaine et pourquoi ne m’avez pas encore expulsé, quel est le problème ? Le problème vient de mes DOCUMENTS !! Et bien ce n’est pas moi qui est enfreint la loi en traversant le territoire français illégalement mais c’est vos autorités françaises qui l’ont enfreint.

Et qu’en est-il de la Border Crossing Act, et de vos employés français, ils ont dû en informer les autorités suisses. Mais ils se sont moqué d’eux, et je m’excuse d’être franc, parce qu’il n’y a pas d’autre façon de d’écrire ce qu’ils ont fait.

Maintenant, le principal problème sur lequel j’ai une réclamation :

J’avais avec moi le chien Rottweiler comme j’ai déjà eu la chance de le dire un peu plus tôt dans cette lettre. En ce moment, le chien est à Oyonnax.

Je dois vous demander, où était mon chien du 4, date de mon arrestation, jusqu’au 15 ? ce qui était avec elle et pour quels motifs? J’ai reçu une lettre de la gendarmerie indiquant que mon chien y avait été placé le 5 octobre, et non le 15, et seulement pour la durée d’emprisonnement

Mon chien a été conduit de force avec moi et je n’ai pas eu le choix. En fait, vous vous préparez à me déporter aujourd’hui et je suis d’accord. Je souhaite quitter le pays dans lequel le très beau peuple vit et mais aussi le gouvernement le plus sale et le pouvoir des hommes !!! Je n’ai pas et ne veux pas avoir quoi que ce soit à faire avec vous, ce n’est pas moi qui suis venu chez vous.

Vu dans la situation dans laquelle je me trouvais, je devais me tourner vers OFPRA pour la demande d’asile. J’ai été forcé de faire comme Votre Seigneurie tente de me chasser non seulement du pays, mais aussi de me fermer l’espace Schengen dans lequel vivent mes enfants, qui sont encore mineurs. Et les autorités roumaines, même si elles m’ont donné permis de séjour temporaire. En fait, ils ne sont pas en mesure de me protéger ou mes enfants, au contraire, ils sont trempés jusqu’à l’os avec la corruption. Mais cela est totalement confidentiel et je ne compte pas le dire ici, je l’ai simplement mentionné dans cette lettre car je me suis tournée vers OFPRA. Pas pour être libéré du centre de déportation, mais le centre, à votre avis, ou vos conseillers sur la situation ? C’est pourquoi je voulais demander l’asile en Suisse, pas ici. Mais vous avec vos décisions, qui n’ont pas étudié attentivement ma situation, me mettent devant les faits accomplis des accords de Dublin, qui me prive de demander l’asile en suisse.

Je veux quitter la France le plus vite possible, mais seulement avec les membres de ma famille, qui m’ont été enlevés un moment donné, mon chien. Ce n’est pas un chien, mais un membre de la famille tout aussi respecté. Je refuserai tous les tests PCR et les avions sans lui. Mais avec mon chien je quitterai le pays immédiatement. C’est la chose la plus importante que je vais vous transmettre avec cette lettre, rendez-moi mon membre de ma famille, ou bien je renonce à ma LIBERTE de façon responsable !!!

La décision vous appartient. Respectueusement, Andrei Gurov.


Lettre aux rédactions :

Respecté rédacteur !
Mon nom est Andrei Gurov. Je suis Russe mais sous protection subsidiaire en Roumanie depuis le 04.09.2004. J’envoie deux lettres : une que j’adresse au Consulat Suisse et où j’explique ce qui est arrivé au jour du 04 octobre 2021 sur le territoire Suisse, et la seconde, un rejet de l’OFPRA que j’ai eu ici, au Centre de Rétention Administrative à Lyon Saint-Exupéry.
S’il vous plait, lisez-les et vous comprendrez clairement ma situation et comment les autorités françaises se portent au-dessus de la loi, la brisent, dissimulent des actions illégales tandis que la justice ferme les yeux.
Pour faire court ! J’ai été kidnappé en Suisse dans la ville de Genève le 4 octobre 2021 avec mon chien, par la douane française, et illégalement transféré en France alors que mon passeport avait expiré. Mon chien m’a été retiré. Je voulais demander la protection de la Convention de Genève de 1958 en Suisse mais la douane française m’a kidnappé et je n’ai pas eu d’autre choix que de demander l’asile ici en France.
Si vous lisez ces deux lettres, vous aurez une meilleure compréhension de la situation qu’avec ce que j’écris sur ce présent papier.
Actuellement je suis au Centre de Rétention : S.P.A.F CRA. St.Exupéry B.P.106.
J’étais à la prison « Bourg-en-Bresse » du 05.10.2021 au 14.02.2022, puis ils m’ont transféré ici. Je n’étais en prison que pour avoir voyagé plusieurs fois sans billet de train, mais ils m’ont considéré comme un assassin ou un vendeur de drogue. Ils essaient de voler mon chien, un Rottweiler. Le chien est présentement à la SPA d’Oyonnax et ce centre pour animaux cherche à récupérer illégalement la propriété de mon chien.
J’ai été arrêté illegalement dès le début et mon chien et moi, on a été transférés illégalement en France. Je n’ai personne ici. Seulement quelques personnes qui veulent m’aider et les personnes dans la même situation que moi, mais personne le pouvoir d’agir comme vous !
S’il vous plaît, lisez ces lettres et aidez moi comme vous pouvez. Je vous donne le droit d’utiliser ma situation, de la rendre publique. L’Audience avec l’O.F.P.R.A peut être publiée, je vous en donne les droits.
Aussi, j’ai écris une lettre au Consulat Mauricien mais ils ont rejeté ma demande car ils n’ont pas le droit de décider.
Donc, vous avez trois lettres, s’il vous plaît lisez les et aidez-moi comme vous le pouvez.
Je vais prier pour ça.
Avec tous mes respects, Andrei Gurov
21.03.2022

Lettre au consulat suisse :

Bonjour respecté Monsieur l’Ambassadeur.
Mon nom est Andrei Gurov, né en Russie le 09 juin 1975. Je vous écris cette lettre pour exprimer la détresse et l’injustice auxquelles je fais face depuis le 04.10.2021. À cette date j’étais dans la ville de Genève, attendant mon ami qui est le Directeur du « Star Ballet Russe », et l’avocat Philippe Bogard concernant ma demande d’asile à Genève.
   Après cela, autour de 16h50 (+ ou -), un homme marche vers moi. Il est de la Douane française (P.A.F) et commence à parler de mon chien. Il me demande si je suis au courant des règles concernant les Rottweiler dans le Canton de Genève ? Je réponds oui, je connais les règles mais je suis seulement en transit à Genève et à Bern cette race n’est pas interdite, et mon chien avait un masque. Et il fait partie de la famille et il participe souvent dans les spectacles de chiens. Il a même été deux fois vainqueur « Champion d’Europe » et champion absolu d’Italie. J’ai dit à ce monsieur que mon chien a tous les documents nécessaires au voyage et lui ai demandé comment il pouvait avoir le droit de contrôler nos documents alors que j’étais en Suisse et qu’il est de la Douane française. Je lui ai aussi expliqué que ce chien est absolument légal à Bern, ma destination.
   L’officer de la Douane Française s’est énervé et m’a demandé mon identité et je lui ai donné mes documents de voyage. Je lui ai expliqué que mon passeport venait d’expirer le 01 octobre, donc je n’ai pas de documents pour moi, mais mon chien en a.
   Alors, il a pris mon passeport et m’a demandé de le suivre dans ses bureaux. Quand nous sommes arrivés là-bas, il a réalisé une copie de mon ID, et a passé un appel, et il est revenu à moi et m’a dit de lui montrer mes mains. Il m’a immédiatement passé les menottes et m’a dit que dès maintenant je suis arrêté car j’ai été contrôlé par la douane française et je n’avais pas mon billet.
   Je lui ai tout de suite demandé d’appeler la police suisse car je n’étais pas sur le territoire français (la gare de Genève). Il a rigolé, puis refusé de me permettre d’appeler la police suisse, et m’a forcé à entrer dans un train avec mon chien et mes baggages. Il m’a dit que la Douane frnnçaise a plus de pouvoir que la police suisse, qui n’est rien.
   À la gare suivante nous étions déjà en France et un de ses collègues nous attendait quand nous sommes arrivés là. Après, ils ont rédigé un rapport rempli de fausses informations, que je voyageais avec un passeport expiré et que j’ai passé la frontière illégalement. Ils m’ont forcés à venir ici illégalement mais ont écrit que c’était moi qui était venu. Ils m’ont arrêté à Genève et amené par eux en France. Donc, j’ai été kidnappé. Après ça, ils ont appelé la police (celle française) et m’ont envoyé avec eux dans une autre ville. Moi et mon chien sommes arrivés à la Gendarmerie et après ils m’ont pris de force mon chien, et le jour suivant j’étais transféré à la prison de Bourg-en-Bresse.
   Je ne savais pas que voyager plusieurs fois sans billet était jugé en France pour 6 mois de prison. C’est pour cette raison qu’ils m’ont mis en prison et mis mon chien dans un centre spécial pour animaux à Oyonnax pendant la durée de ma détention. Je suis sorti de la prison le 14.02.2022 (après 4 mois). Maintenant, je suis au Centre de Rétention comme le Préfet considère que j’ai illégalement traversé la frontière ce qui est complètement faux, et refuse de me rendre mon chien. Ils ont dit que mon chien n’est plus ma propriété comme ils n’ont pas dit au tribunal que mon chien et moi avons été kidnappés à Genève. Le juge a statué que, sachant que mon passeport est expiré et que je n’ai pas de logement en France, ils vont me garder en rétention jusqu’à ma déportation. Ils ne veulent pas entendre que je n’ai pas voulu venir en France mais souhaitait demander l’asile en suisse, mais que cette situation ayant eu lieu, tout a changé et finalement je fais une demande d’asile ici en France. Tous les documents à propos de mon arrestation illégale ont disparu. Ils dissimulent ce kidnapping à la justice et par le même temps couvrent les actions illégales qu’ils font.
    Je vous demande votre aide pour faire face à ce cauchemar comme vous monsieur avez accès aux caméras CCTV dans la gare de Genève le 04.10.2021 pour voir et prouver mon kidnapping illégal par la douane française.
Je suis sûr, respecté ambassadeur, que vous accordez une attention particulière aux droits humains et ne tolèrerez pas l’injustice qui a eu lieu à cause de la Douane Française sur le territoire suisse.
   Je vais envoyer une copie de mon verdict de l’O.F.P.R.A. aux journalistes, et espérer que quelqu’un lira ces lettres pour que tout le monde sache que cette situation illégale a eu lieu sur le territoire suisse.
   Comme je l’ai dit précedemment mon chien fait partie de ma famille et je ne serais pas capable de vivre sans lui.
   Donc Monsieur l’Ambassadeur, par cette lettre je vous annonce ce qui est arrivé en Suisse et vous verrez que votre pays n’est pas considéré par les français comme un pays de liberté et de droits humains.
   Sur moi je n’ai rien vu, aucun pouvoir, droits humain ou démocratie comme en Europe, même en Suisse – surtout la ville de Genève « ville de la paix ».
   Ou j’ai tort. Si j’ai tort et qu’un pays respecte les droits humains, surtout la Suisse (Convention de Genève de 1951) s’il vous plaît répondez-moi et je prierai pour bénir la Suisse.
   Actuellement j’ai vu ce que les autorités françaises se sentent en Suisse comme dans leur propre maison, et ne respectent pas les règles internationales qu’ils ont signés. Ils ont ri de la police française.
  Donc, comment est-ce possible d’être kidnappé d’un pays et de cacher ça ???
Faites quelque chose, je vous en prie !!!
Respectueusement, Andrei Gurov
Centre de Rétention de Lyon Saint-Exupéry

21.03.2022



Lettre au consulat Mauricien:

Bonjour respecté Monsieur l’Ambassadeur.
Soussigné Andrei Gurov, né dans la ville de Naltchik (Russie) le 09 juin 1975, avec une protection subsidiaire en Roumanie, vous demande à vous et votre gouvernement des Mauriciens de m’accorder la protection de la convention de Genève de 1951.
    En ce jour je suis au Centre de Rétention Administrative à Lyon Saint-Exupéry (France) dans l’attente de ma déportation en Roumanie car j’ai une protection subsidiaire de la Russie en Roumanie depuis le 01.09.2004. Mais malheureusement la situation politique en Roumanie a changé au cours des dernières semaines et les autorités roumaines commencent à recevoir des réfugiés de l’Ukraine (actuellement ils sont plus de 100 000 personnes). Je suis citoyen Russe et je n’ai rien contre les Ukréniens. Au contraire, je suis contre la politique du président Russe M. Poutine, mais j’ai malheureusement la citoyenneté russe et ce point me place dans une situation dangereuse en Roumanie. J’ai demandé l’asile ici, en France mais elle a été rejetée car la Roumanie est un pays européen.
   Je souhaite et espère, que finalement je puisse aller aussi loin que possible du continent européen pour me sauver et continuer à vivre comme un humain normal.
   Je suis professeur de théâtre dramatique et de danse classique (ballet), toute ma vie j’ai travaillé sur la scène et créé des milliers de spectacle au théâtre comme au cinéma. Je voudrai faire la même chose et créer une école d’art et de théâtre dans votre pays Maurice et apprendre aux jeunes générations l’Histoire, la litterature et l’art classique. Vous pouvez regarder sur internet sur google : Andrei Gurov – qui est-il ?
   Je cherche un endroit protégé sur notre Terre et prie le Seigneur tous les jours, mais la réalité en ce moment pour moi est l’obscurité.
   S’il vous plaît, aidez-moi ! J’ai besoi de protection pour survivre sur notre planète et continuer à vivre ma vie avec fierté.
   Désolé de ma grammaire anglaise ( je parle bien mieux que je n’écris).
   S’il vous plaît, ne jetez pas cette lettre à la poubelle mais lisez-là et essayez de me comprendre. La Roumanie n’est pas un pays où je suis en sécurité, il y a déjà eu le kidnapping de mon fils il y a cinq ans, et les autorités ne s’en préoccupent pas. La police ne veut même pas prendre ma plainte à propos de la disparition de mon fils.
   Toute l’Europe est complètement corrompue et il n’y existe aucune démocratie. Je veux dire que les lois et les gouvernements – pas les personnes simples  qui sont vraiment de bonnes personnes mais n’ont vraiment aucun pouvoir !!!
   S’il vous plaît, contactez votre gouvernement et racontez-lui ma situation. Peut-être qu’ils accepteront au moins un réfugié.
Mon adresse, actuellement : SPAF CRA ST EXUPERY BP 106 69125 Lyon St-Exupéry.
Malheureusement je n’ai pas accès à internet et aucun moyen d’accéder à mes mails.
Dans tous les cas, dans l’attente de votre réponse,
Dieu vous bénisse et votre décision
Avec espoir et respect,
Andrei Gurov

Incendie au nouveau CRA de Lyon le 28 février dernier

28/02 – Le nouveau cra de Lyon brûle

Cet après-midi un feu s’est déclaré dans une cellule du nouveau Cra de Lyon (ouvert en janvier dernier).

D’après les informations que les prisonnierxs nous on données :

Le feu s’est déclaré dans un bloc suite à une tentative de suicide. 40 personnes ont été entassées dans une toute petite cellule.

Il y a des blesséxs. Les autres blocs n’ont pas été tout de suite mis au courant.

Au fur et à mesure que la soirée avance les informations que nous avons parlent de feu qui se propage, de CRA évacué, de prisonnierxs sur le parking, de masse de flics et de pompiers. Bref « c’est le bordel » nous dit un prisonnier.

Les prisonnierxs veulent faire savoir qu’iels sont en danger et veulent que l’info tourne, que des journalistes soient prévenuxs

——

1/03 – Nouvelles d’aujourd’hui :

Une partie du nouveau CRA de Lyon a brulé dans un incendie hier. Contrairement à ce que les médias ont annoncé, les prisonnierxs revendiquent qu’il ne s’agissait pas d’un accident ni d’une tentative de suicide mais d’un acte de protestation.

Suite à l’incendie toustes les prisonnierxs se sont retrouvéxs plusieurs heures dans le froid a l’extérieur des bâtiments. Iels ont ensuite été ramenéxs dans le CRA et entasséxs dans un bloc. Il n’y avait pas assez de matelas pour tout le monde. Les conditions de la nuit dernière ont donc été particulièrement difficiles.

Il y a eu de nombreux blesséxs, plusieurs personnes ont dû être hospitalisées dans un état grave. D’autres ont dû se contenter d’un rapide examen par les médecins du CRA, alors qu’iels avaient été exposéxs à de fortes fumées pendant plusieurs minutes.

La répression policière a été forte. Plusieurs personnes ont été emmenées en garde à vue.

Les prisonnierxs du CRA de Lyon protestent contre leur enfermement. Soutenons les ! 
 

[BROCHURE] Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion, que faire en cas d’arrestation ? – 2021

La nouvelle version de la brochure « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion, que faire en cas d’arrestation? » est parue.

La brochure est téléchargeable en cliquant ici.

La brochure Sanspapiers: s’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation? avait été révisée pour la dernière fois en mai 2012. Depuis, les lois ont profondément changé et elle était devenue inutilisable. La présente version, terminée en octobre 2021, tient donc compte de ces modifications.

Nous avons tenté de rendre le contenu du texte accessible malgré la complexité du vocabulaire et des démarches juridiques.
Nous avons choisi, dans la formulation du texte, de nous adresser aux personnes concernées, et cela par le vouvoiement.

Également, nous avons fait le choix d’opter, au lieu d’une écriture inclusive qui nous tenait à cœur, pour une féminisation du texte favorisant sa lisibilité. Féminisation totale du texte sauf pour les personnes représentant une institution
: flics, matons, juges, préfets…


Cette brochure vise à fournir des outils pour pouvoir au mieux anticiper et réagir en cas d’arrestation et d’expulsion. Par ailleurs, elle vous donne des informations sur la réalité législative et sa pratique répressive à chaque étape du processus de rétention et d’expulsion ainsi que sur les outils juridiques et sur vos droits afin de pouvoir mieux vous défendre.
Elle a été réactualisée à partir d’anciennes brochures, de lectures de textes de loi actuels et de retours d’expériences. Elle n’est pas complète et les pratiques évoluent rapidement, varient en fonction des préfectures et sont arbitraires. La justice de classe est aussi une loterie. Cette brochure s’inscrit dans notre combat de fond contre l’enfermement et les frontières, et reste avant tout un outil pour tenter d’échapper à l’État raciste et à sa machine à expulser. Pendant que les lois défilent, la chasse aux personnes sans-papiers s’intensifie, d’autant plus qu’en ce temps de crise les boucs émissaires sont de plus en plus nécessaires. Aussi faudra-t-il envisager de nouveaux moyens de lutte et se les communiquer.

Si vous avez des commentaires et surtout des expériences à nous transmettre, vous pouvez écrire à : anticrabrochure@riseup.net

APPEL A MANIFESTER CONTRE LES CRA ET LES PRISONS

MANIFESTATION
CONTRE LES CRA ET TOUTES  LES PRISONS
EN SOUTIEN AUX            PRISONNIÈRXS

Samedi 12/02
14h aux Palais de Justice des  24 colonnes

Le contexte électoral actuel, saturé par les mots d’ordre des extrêmes droites, renforce et légitime encore plus que d’habitude les discours sécuritaires. La répression policière et les violences d’Etat ne cessent d’augmenter; notamment envers les classes populaires,  les personnes racisé.es, et les personnes sans-papiers.
L’Etat dépense des millions  pour le surarmement de sa police, la multiplication des contrôles et des rafles, la répression des mouvements sociaux, le développement des technologies de surveillance et la construction de nouveaux lieux d’enfermement.

En prison, un.e détenu.e meurt tous les trois jours en France pour des causes multiples : suicide, passage à tabac, refus d’assistance médicale…
Les prisons sont au coeur d’un système pénal injuste, classiste et raciste. Sous prétexte d’assurer la protection de la population, isolent et traumatisent ceux et celles qui y sont condamnées, sans visée transformatrice. Bien au contraire,  elles répètent et perpétuent les inégalités et marginalisations de nos sociétés

Le maintien de l’ordre et le système punitif sont tous deux fermement ancrés dans le racisme comme le démontrent les récentes lois islamophobes, la gestion néocolonialiste des quartiers populaires, la surreprésentation des personnes racisées dans les prisons et la criminalisation des sans-papiers, dans et hors des CRA.

Les Centres de Rétention Administrative sont des prisons où l’État enferme jusqu’à 90 jours les personnes qu’il considère comme irrégulières sur le territoire français parce qu’elles n’ont pas les « bons » papiers selon l’Etat français. Prisons et CRA s’entretiennent mutuellement; ils s’inscrivent dans la boucle infernale des rafles, des chasses à l’homme, des contrôles au faciès et des politiques migratoires.

A l’intérieur des 25 CRA et des 187 établissements pénitenciers en France, les violences sont quotidiennes : policières, médicales et administratives, elles sont invisibilisées et visent à marquer les corps et les esprits afin de les soumettre et de les discipliner.
Face à cette situation, les luttes à l’intérieur sont permanentes et prennent des formes multiples :  grèves de la faim, refus de promenade, blocages de chambres, automutilations, incendies… Ces derniers temps, de nombreux mouvements de révolte ont éclaté dans les CRA (Paris, Lyon et Lille) et les prisons (Uzerche, Longuenesse, Toul-Ecrouves et Grasse) pour dénoncer l’absence de mesures face à la crise sanitaire, et revendiquer ainsi la libération immédiate de tous.tes les prisonni.ères.

Avec les différents projets de construction, de rénovation et d’extension des CRA et des prisons, le nombre de places d’enfermement ne cesse d’augmenter, alimentant ainsi le business de beaucoup d’entreprises privées et d’associations qui se font du fric sur le dos des prisonni.ères.
A Lyon, un nouveau CRA,  situé près de l’aéroport de Saint-Exupéry,  a ouvert début janvier et a doublé la capacité d’enfermement dans la région Rhône-Alpes-Auvergne.

Les frontières tuent, les prisons tuent , les CRA tuent. Depuis septembre 2020  : Majid, suicidé le lundi 24 novembre au CRA de Oissel,  Wissem, enfermé dans le CPR de Rome et mort le 3 décembre, Fitim Uka,   suicidé dans le sous-sol du palais de justice de Bordeaux le 15 décembre, Idir Mederres, décédé le 9 Septembre 2020 au mitard de la prison de Lyon Corbas. Toufik Belrhitri, décédé à la prison de Perpignan le 18 Octobre 2020. Jules, décédé au mitard de la prison de Seysses dans la nuit du 5 au 6 Décembre 2020. Un homme, décédé au mitard de la prison de Rémire-Montjoly le 27 Avril 2020. Une femme, décédée au quartier d’isolement de la prison de Gradignan le 18 Juillet 2020. Alexis, décédé au quartier d’isolement de la prison de Roanne le 18 Juillet 2020. Un homme, décédé au mitard de la prison de Gradignan le 6 Janvier 2021. Jimony Rousseau, décédé le 2 Février 2021 dans la prison de Méaux-Chauconin. Sacha, décédé le 27 Avril 2021 au mitard de la prison de Saint-Brieuc. Un homme, décédé le 23 Juin 2021 à la prison de Villepinte. Un homme, décédé le 13 Août 2021 à la prison de Fleury-Mérogis. Un homme, décédé le 21 Novembre 2021 à la prison de Strasbourg. Une femme, décédée dans la nuit du Jeudi 10 au Vendredi 11 Décembre 2021 à la prison de Gradignan. Un homme, décédé le 30 Décembre 2021 à la prison de Brigue. Yassin Mebarkia est mort le lundi 3 janvier 2022 à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône. Tous⸱tes les autres, tué.es pendant leur enfermement.

L’Etat français est responsable de ces morts :  pas de justice, pas de paix.

Luttons et organisons nous :

contre les cra
contre l’enfermement
contre les violences policières, pénitentiaires et pénales
contre le racisme
contre les rafles et les controles d’identité
contre les expulsions
contre la construction du nouveau cra et les entreprises qui y collaborent
contre les frontières et pour la régularisation de toustes
contre les violences à l’égard des manifestantxs

RDV  samedi 12/02 à 14h au Palais de Justice   des  24 colonnes

 

 

Cet appel a été co-signé par les collectifs : AG des Gilets Jaunes de Lyon & Environs

Témoignages de plusieurs grévistes de la faim du 09.12


 Témoignage de A.

R. :  Est-ce que tu peux déjà commencer à me raconter comment a commencé la grève de la faim et pourquoi?

A. : Euh ça a commencé parce qu’il y a 3 ici il y a 3… il y a 2 tunisiens.. au moins 3 personnes il y a mal du corona. Après toutes les personnes font la grève de la faim pour les personnes seules.

R. : Et pourquoi une grève de la faim, comment elles sont traitées, qu’est-ce qui se passe?

A. : Ici normalement.. comme A. qui a parlé avec toi ça fait 5 ans en prison et 3 mois ici, c’est trop non ! Y a des gens ici y a des cas, des cas trop trop mal.

R. : Et alors qu’est ce qu’ils font les policiers avec les personnes qui sont malades du covid, ils font quelque chose ou pas?

A. : Ils font un isolement et {inaudible} … y a deux personnes là bas et y a une troisième personne il rentre.. la quatrième personne qui rentre aujourd’hui. B., il rentre là bas aussi.

R. : La quatrième personne c’est à dire? Y a quatre personne avec le covid?

A. :  C’est la quatrième personne qui a le covid aujourd’hui.

R. : Ah donc y a quatre personnes qui ont le covid !

A. : Oui aujourd’hui !

R. : Ok. Et t’as l’impression…Toi tu te sens comment par rapport à ça? Les gens sont protégés, sont pris en charge? Ils sont soignés?

A. : Ah ils protègent pas ! Ils protègent pas {inaudible}. Ils te laissent comme ça. Hier, ils ferment tout, nous laissent devant les chambres. Même pas fumer y a pas, feu y a pas. Wallah al radim. Feu y a pas. Maintenant devant toi j’appelle pour feu, il m’a dit non direct. Wallah.

R. : Ok et est-ce que t’as envie de raconter plus précisement les conditions ?

A. : Aujourd’hui le préfet va venir, il est venu et il a pas parlé avec nous,il est parti direct. Il m’a dit « oui oui je vais parler avec une personne », y’a une personne qui parle, et après il sort direct. Il y a des gens malades, et la grève de la faim ça va être un gros problème.

R. : Et est ce que tu veux raconter comment s’est passée la grève de la faim ? Comment ça se passe ? Qu’est ce que vous faite ?

A. : La première fois ça se passe normal. Et après les policiers avec les casques bleus, avec les matraques, les batons, ils sont rentrés côté bleu, ils rentrent, ils ferment toutes les chambres. Et après ils ont fermés pour la machine de manger, la machine tu connais, la machine pour acheter.

R. : C’est quoi la machine ?

A. : Une machine pour acheter des chocolats et tout.

R. : Ah oui, le distributeur.

A. : Oui. Ils l’ont fermés. Pour le café, tout, ils ont fermés. C’est ça.

R. : Et tu dis qu’ils sont arrivés avec les casques bleus, les matraques, ils ont fait quoi ?

A. : Oui, nous on fait un peu de « hebs », euh, comment on dit ?

R. : De bazard ?

A. : Oui, et là ils sont venus avec les casques bleus, les matraques, direct. Aujourd’hui y’a beaucoup de personnes, comme A, il va au jugement aujourd’hui, il attend la réponse. Ca fait 5 ans miskine.

R. : Ca fait 5 ans parce qu’il était en prison avant c’est ça ?

A. : Oui, 5 ans de prison et après ici. Ici-prison, prison-ici (rires). C’est trop, wallah c’est trop.

R. : Et dis moi, les policiers avec les matraques, qu’est ce qu’ils font ?

A. : Oui, ils frappent normal, ils frappent normal, tu sais déjà, il y a une personne à l’isolement. Hier, il s’appelle (inaudible). Il est à l’isolement. Maintenant déjà il est à l’isolement, jusqu’à maintenant. D’hier jusqu’à maintenant.

R. : Qu’est ce qu’il s’est passé hier jusqu’à maintenant ?

A. : Il fume pas, il mange pas, ils veulent rien, rien du tout.

R. : Ah oui en isolement ?

A. : Isolement oui. Comme moi j’ai 2 mois ici, j’ai rien, ni test, ni vol, ni rien. Au moins test ou vol ou une chose, normal, je pars au bled, je vais partir normal. Mais toi tu me laisse ici 3 mois, rien, ni test ni vol ni rien, c’est pas normal ça. Y’a pas de vol à l’Algérie. Tout le monde connaît l’Algérie fermée. Tout le monde. Pourquoi nous ici ?

R. : C’est une situation absurde.

A. : Ouais.

R. : Tu veux me dire un peu en ce moment les conditions avec le froid, avec la nourriture, si tu as des choses à dire en particulier sur les conditions de vie ?.

A. : Ouais très froid. C’est le moment ou tu peux pas rester en promenade. Ils fermaient nous à 11h.. les chambres, et laissaient nous en promenade, et ouvert à 14h les chambres. Maintenant, quand t’as appelé, la tout de suite, ils ont ouvert les chambres. Mais tu peux pas rester en promenade. Il y a des gens ils ont pas de vetements, ils ont rien. C’est pour ça.

R. : Donc pour toi la grève de la faim, c’est pour…

A. : Y’a beaucoup de problèmes, c’est pour ça. C’est pour ça y’a beaucoup de problèmes wallah.

R. : Ok, donc c’est pour, la grève de la faim c’est à cause du Covid mais aussi à cause de tout le reste ?

A. : Ouais à cause du Covid mais les autres problèmes, c’est ça. Ouais. C’est pour ça nous, tout le monde, grève de la faim. C’est normal moi 1 semaine je mange pas, je m’en balecouille. Wallah la radim je reste comme ça normal. Moi, les gens qui ont Covid, ils sortent, normal. Reste nous ici, mais les malades, il est grave, pourquoi tu le laisse ici ? C’est ça.

R. : Est-ce qu’il y a d’autres choses que tu aimerais dire ?

A. : Il y a des choses, euh, comment, des fois les policiers, il fait le raciste avec nous, surtout les arabes. Surtout les arabes.

R. : Ok, tu as des exemples ?

A. : Les policiers il fait des choses bizarres avec nous les arabes.

R. : Qu’est ce qu’ils font ?

A. : Ils aiment pas les arabes ici. Ils aiment que les Albanais, les Roumains et tout (rires). Nous, wallah la radim, ils aiment pas. Je sais pas pourquoi.


Témoignage de K.

R – Tu veux me raconter la grève de la faim?

W–  Ça fait 3 jours on .. si on est pas condamné on mange pas… {inaudible} il faut que vous venez voir s’il vous plait.

R –  Ok tu veux raconter la grève de la faim? Tu veux dire comment ça se passe? Qu’est-ce que vous avez fait?

W- Oui ça se passe mal avec nous, ils sont pas gentils.

R –  Qu’est-ce qu’ils font?

W – Ils sont pas gentils . On demande… {inaudible}, pas de jugement y a pas de libération… {inaudible}. On est pas des voleurs ici nous on est pas… on est des victimes. On a besoin de la liberté, c’est tout madame s’il vous plait.


Témoignage de L. et R.

L. : Allo? Bonjour ça va ? Do you speak english?

R. : Yes

L. : I’m here so… no food and… problems… buy cigarettes…

R. : Yes.. You want to explain how the strike has begin?

L. : Yeah?

R. : Why did you chose to stop eating ?

L. : I’m here 1 year, 5 months {inaudible}… 6 months after they say you go back in P. so I have find a lawyer after lawyer but lawyer say : « don’t possible you ..{inaudible}  in Poland … you refugee in P. »  so i have no refugee in P. but after police catch me in here.  Yeah, so here big problems. Help me.

R. : We will try to let your voice be heard.

L. : {inaudible} Thank you so much.